lundi 4 décembre 2006

Les hutus du Nord-Kivu continuent à s’interroger

A en croire « L’AVENIR », journal très proche de Joseph Kabila, l’actuel vice-président Ruberwa est prêt à participer au nouveau gouvernement. Selon certaines indiscrétions, il est envisagé de lui confier un poste de vice-premier ministre, chargé de la justice. Ce serait là une façon de le récompenser pour sa « neutralité positive » et reconnaître ses qualités. Par ailleurs, dans une dynamique d’union nationale, il serait impensable de ne pas associer toutes les sensibilités à l’exercice du pouvoir.


Chassé donc par les électeurs, Monsieur Ruberwa reviendrait au pouvoir au nom de la concorde nationale. Je ne connais pas Monsieur Ruberwa et je n’ai aucune raison particulière de penser qu’il ne mérite pas de survivre à la transition. Ce serait injuste de l’écarter, lui, si de toute évidence ce sont les mêmes acteurs de la transition d’hier qui se re-partagent les cartes de l’après-transition.

Cette logique de ménager les sensibilités voudraient donc que demain nous ayons au gouvernement deux autres tutsi en plus de Ruberwa. En effet, le gouvernement actuel compte, en plus du vice-président Ruberwa les deux tutsi ci-après :
- Tharcisse Habarugira: Ministre de la défense
- Moise Nyarugabo: Ministre de l'économie.

Si chaque chaque ethnie de la RDC se définit en « sensibilité », le futur premier ministre devra créer au moins 600 portefeuilles ministériels. Ne parlons pas de poste de PDG et autres généraux. Pour cette seule dernière catégorie, les tutsis comptent 7 généraux dont paradoxalement 2 en rébellion. Vive l’armée de demain composée uniquement d’officiers supérieurs et commandée par plus de 2000 généraux !!!!!

Le hic, ce qu’il faudra, dans cinq ans, expliquer au petit peuple l’utilité des élections. Et dès demain, expliquer aux élus pourquoi on leur a préféré les battus.

Et tant que nous y sommes, pourquoi ne nomme-t-on pas Bemba premier ministre ?

Aucun commentaire: